CLAESEN & COURTOIS & RIGHI & BAMBAGIONI 04.07 / 09.08

FABIENNE CLAESEN

Fabienne Claesen a détourné son apprentissage de l’architecture et de la décoration vers la sculpture céramique monumentale et la peinture. Il y a dans son travail un rapport à l’énergie et à l’émotion. La colère, l’amour, la peur, la joie, … la guide. Elle prend ce qu’il y a de plus profond chez l’être humain pour traduire ce qu’il y a de plus commun. Ce qu’on ne voit pas. Alors elle modèle ou elle peint, avec ou sans modèle des portraits dont la peau est matière. Avec le blanc, elle fait du noir et fait des blancs avec l’autre. Il n’y a ni peau ni couleur, un esprit. Elle donne ainsi a rêver. 

FRANCOIS RIGHI

François Righi conçoit, grave et imprime ses livres, parfois uniques, toujours à tirage très limité. Les estampes et autres pièces qu’il crée par ailleurs gravitent autour de ce centre magnétique. Righi s’inscrit dans la tradition fondamentale de la pensée analogique médiévale et du principe de similitude. Constellations de correspondances ou miroirs en abyme, ses créations réfèrent à l’hermétisme et à l’esprit des métaphysiques instaurant des correspondances entre microcosme et macrocosme. Opératif, il assemble et relie les tesselles d’une mosaïque, déploie les ocelles de la queue du paon ; passe du multiple à l’un ; ouvre inlassablement le chemin d’une co-naissance de l’universel. 

NICOLE COURTOIS

Je perçois bien que Nicole Courtois n’a d’autre désir que de nous promener dans son monde à elle, changeant, coloré du prisme de ses couleurs où la matière ainsi donne aux formes qu’elle fait naître un indéniable instinct des origines. Trésors enfouis dans la longue mémoire de la terre pour émerger sous le regard bienveillant de l’artiste par la seule magie de son travail. Comme si les Signes de cette exposition venaient nous rappeler d’où nous venons, où nous en sommes et où nous allons. Le fatalisme de la vie ne saurait être dissocié de l’exubérance de l’art. D’une certaine manière Nicole Courtois au travers de cette installation, nous fait toucher à l’innocence de l’enfance, à la nôtre propre. A ces instants où tout peut encore paraître familier, proche, quotidien, au moment précis où nous découvrons le monde des objets et des formes qui nous reçoit, nous accepte, avant de, qui sait, en être rejetés.

DANIEL BAMBAGIONI

Je ne puis qu’espérer saisir quelques résonances furtives dans les plis d’une mémoire intime dans cet entrebâillement qui laisse voir tout autant qu’il cache… comme dit François Rouan à propos de Piero della Francesca « qui faisait jouer l’éclat et la transparence d’une lumière de présent éternel » je pense qu’il est surement question de cela dans la recherche de la peinture.