Dans l’univers ce Cathie, les petites filles jouent à la chasse aux lapins pendant que des ballons en chine-collé tombent du ciel comme des bulles de couleur prêtes à éclater dans des nuées de confettis. Une femme se transforme en arbre ou un improbable jardin pousse sur la tête d’un enfant, une invitation aux oiseaux de passage à se réfugier, pendant que des perles de pluie tombent d’un verre-arrosoir.
Cathie s’inspirent de ses souvenirs d’enfance. Petite, elle passais l’été chez sa grand-mère d’origine ukrainienne qui élevait une joyeuse basse-cour, un cochon et des chèvres dans un hameau de la campagne bretonne. Le temps là-bas ralentissait, les journées d’été s’étiraient sans fin. Les heures passées à paresser dans l’herbe sous les branches des poiriers, à observer le ciel et les nuages, la nature et les animaux ont imprimés des souvenirs que Cathie convoque dans ses petites scènes gravées. Ses estampes sont ainsi peuplées d’enfants rêveurs, assis sur le sable face à la mer, sur les rochers au bord d’une rivière, regardant l’eau s’écouler comme le temps qui passe.
Ses estampes sont des poèmes gravés comme des petites madeleines de Proust qui convoquent l’enfance.